Avec Laurence Marchand-Taillade, le débat part sur les chapeaux de roues. La laïcité a un passé, bien entendu, mais elle a un présent qui rend sa réalité indépassable pour l'avenir. |
Un thème que l'on aurait tort de réduire aux généreux principes de ses pères fondateurs qui de Condorcet aux radicaux qui
Caricature sur la loi de séparation de l'église et de l'état |
Mais au delà du thème, une invitée exceptionnelle qui a choisi Louviers pour ouvrir le tour de France de la laïcité : Laurence Marchand-Taillade.
Elle arrive, brute de décoffrage. S'impliquant personnellement, activement, entièrement, elle donne une toute autre image de la laïcité que celle, il faut le dire, un peu ringardisée des pères de la laïcité.
Laurence Marchand-Taillade attaque d'emblée en mettant en cause les atteintes constantes aux principes de la loi de séparations. Elle remet en cause les élus. Elle sait de quoi elle parle. Elle s'est opposée, elle s'oppose encore à Doucet, parlementaire, ex-maire d'Argenteuil, qu'elle accuse de s'être concilié l'apport électoral des musulmans grâce aux militantisme salafiste. Laurence a bien entendu évoqué son expérience lors de ses interventions à Lille et au salon de la femme musulmane à Pontoise ... même si on aurait aimer l'entendre un peu plus sur le sujet (ça c'est moi qui le dis ...)
Franck Martin, fera part de son expérience d'élu. Si l'on met au regard le montant dépensé par les collectivité sur l'entretien des églises, on ne saurait s'offusquer de l'aide modeste fournie par les collectivités aux musulmans. Ceci ne saurait constituer en soi un abus.
Il rappelle qu'il a découvert le problème à Louviers, lors de la campagne électorale de 1995 où il avait assisté aux offices religieux dans les caves mal aménagées de ce qu'on appelait alors la ZAC et qui allait devenir le quartier Maison Rouge. Il rappelle qu'il n'était pas partisan, à l'inverse du prg, de la loi anti-burka, qui a fait l'objet d'un débat passionné lors d'un café radical à Louviers. De fait, la loi est mal appliquée, sans doute parce qu'elle est inapplicable.
Mbarek Marir, éducateur spécialiste de la radicalisation. Membre actif de L'Observatoire de la Laïcité du Val d'Oise a évoqué sa propre expérience et donné un éclairage sur la double-nationalité. |
Peut-être dans le paradoxe dialectique, les islamistes suicidaires se considèrent-ils comme des combattants de la liberté.
Laurence a beaucoup parlé, tout le monde a beaucoup parlé, mais il y avait beaucoup à dire et beaucoup à se dire. |
Et à propos de débat, on a pu entendre des points de vue multiples, allant jusqu'à la remise en cause des congés pour fêtes religieuses, défendant y compris le communautarisme à l'anglaise comme solution.
La bière est aussi un élément incontournable de la qualité du débat. |
C'était là une première étape tout à fait nécessaire à un tour de France de la laïcité. La confrontation d'expériences a donné lieu à un débat tout à fait enrichissant, basé sur le principe que l'on débat beaucoup plus facilement derrière une bière que placé en rang d'ognons (d'oignons en vieille orthographe) face à une tribune.
Le tour de France a un avenir, la laïcité aussi.
Merci Laurence. Vive la laïcité, vive le radicalisme et vive le Tour !
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