Pas seulement libérées, et, comme on aurait pu l'imaginer percluses de soumissions après ces épreuves terribles dans des goulags revisitées. Les voilà libres, tellement libres Maria Alekhina et Nadejda Tolokonnikova les deux jeunes mères de familles (25 et 23 ans sur la photo) qui ont subi les camps plusieurs mois de plus que leur amie Ekaterina Samoutsevitch.
Elles sont toujours à l'image de cette jeunesse en quête de liberté et de modernité. Crachant sur le geôlier Poutine qui attendait peut-être quelque reconnaissance après un acte de clémence. Mais non, elles gardent le moral, la santé morale et la rage. Elles ont connu de près les camps qu'elles avaient dénoncé. De tout ça, elles n'oublient rien. Comme elles ne renoncent pas à leurs revendications d'origine : la laïcité, la fin d'un régime autoritaire, cynique et idiot en Russie et le séjour dans les camps n'a fait que renforcer leurs convictions. Elles savent que le combat sera long et difficile, mais elles savent aussi qu'elles ont franchi une étape importante. Elles ont raison, la République c'est le courage et aucun conservatisme ne peut résister à la réalité de la modernité.
Un retour sur toute l'histoire des Pussy Riots grâce au Monde.
Voilà, je n'aurais pas pu passer un joyeux Noël sans rendre hommage à ces femmes de l'année ni à toutes celles qu'elles ont croisé et laissé dans les camps et qu'on laisse dans l'oubli et l'ignorance de leur terrible condition.
Alors, voilà, je souhaite à tous mes lecteurs et à tous les autres un joyeux Noël en déposant, comme le dit mon ami Philippe, la magie de la fête au pied de leur sapin.
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