Rosa Mystica, le vitrail qui a illuminé les adieux à Jean Lobry .. en l'absence de photo de l'intéressé ... |
Petit village, lieu de résidence secondaire, L'Hosmes est devenu primordial pour cet administrateur civil, haut fonctionnaire de l'Etat qui allait connaître ici une autre dimension de l'engagement... un peu comme un haut ingénieur agricole prenant soin de son jardin.
Jean Lobry était une figure du parti radical de gauche. Il a été quelques temps président de la fédération de l'Eure, mais ce qui l'a principalement intéressé dans notre département, ça a été la création d'un territoire, d'un pays, celui administratif du pays de l'Avre, de l'Iton et de l'Eure, et celui du lieu de vie, essentiellement.
Jean Lobry avait été voir Franck Martin lorsque celui-ci était alors simple candidat divers gauche contre Odile Proust en 1994. Le courant passait bien entre les deux individus. Franck Martin n'était pas encore maire de Louviers ni Jean Lobry maire de L'Hosmes. Certes, a priori, rien de commun entre les deux hommes, entre celui dont le destin est lié à celui de sa propre ville, et celui qui a transformé un lieu de résidence secondaire en jardin d'expérimentation politique.
Isabelle Guéneau, actuelle maire de L'Hosmes, a souligné à quel point les graines semées ont sur germer et prendre leur autonomie.
Jean Lobry a su mettre en valeur le terroir, puis le territoire pour que celui-ci puisse tirer de ses atouts, au rang des quels un patrimoine intéressant, la proximité de la région parisienne et la proximité de l'axe qui mène de la capitale au grand Ouest pour mettre en valeur un tourisme de proximité. Le projet était visionnaire. Il a servi non seulement à asseoir l'identité du pays de l'Âvre et de l'Iton, qu'il a fallu imposer à la capitale régionale, mais surtout, ce même type d'action a servi de base au développement touristique du département de l'Eure.
Quelques mots sur une cérémonie sobre, paradoxale, puisqu'il s'est agi d'une cérémonie laïque, dans une église, dite par un prêtre. Rencontrant Anne Mansouret au seuil de l'église, elle m'avait remarquer que de toutes les années qu'elle avait vécues, c'était la première fois qu'elle était confrontée au report d'une cérémonie d'inhumation pour cause de mauvais temps. Cela en rajoutait, c'est vrai, à l'aspect baroque de cette église de caractère, qui vaut le détour. Un mot aussi pour remercier Anne Mansouret d'avoir parlé des radicaux de gauche dans une allocution improvisée.
Peu de participants à la cérémonie que Jean Lobry souhaitait voir se dérouler dans l'intimité de son village d'adoption. Aux cotés de sa fille, victime d'un accident à 20 ans, et dont le père ne s'était jamais remis.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire