En caisse ...
C'est en caisse que l'on voyage le mieux et c'est le titre du dernier et du premier roman de mon ami Raphaël Grillo.
Le livre du voyage ... |
La caisse, celle que le héros doit remplir et doit faire à la fin de sa journée au péage d'autoroute, la caisse, c'est celle qu'il voit partir une fois qu'il a encaissé la monnaie, la caisse, c'est celle dans laquelle il est parti vers la Catalogne Espagnole, vers un amour déçu alors qu'il avait tant besoin de consolation ... la caisse c'est le souvenir qu'il a encore présent parce que la route vers le nord de l'Espagne lui rappelle le voyage qu'il a fait vers le Sud de l'Italie dans la Calabre inconnue avec son père qui y retrouvait ses origines, et justement, à propos de père, la caisse, c'est le lieu où il a figé son père, entre huit planches, à la suite de son décès, un deuil qu'il n'arrive pas à faire.
Ça valait bien un livre. Et c'est le premier. Un poème de 200 pages vite avalées, englouties, que l'on n'arrête pas de déglutir finalement.
Raphaël Grillo, fils de Beppe Grillo, le vrai |
Voilà, une caisse peut en cacher une autre, un Grillo peut en cacher un autre. On parle depuis quelques temps d'un autre Grillo. Étonnant ... il s'agit d'un parfait homonyme. Beppe Grillo, l'homme qui s'est engagé dans le combat politique italien et dont nul ne sait, et je crois, même pas lui-même, ce qu'il y cherche. Cela peut bien sur donner le meilleur comme le pire ! Mais c'est une autre histoire. Et à propos d'histoire et d'homonymie, Grillo ça veut dire grillon et ça fait forcément penser au personnage de Walt Disney, dénaturant Pinocchio ... mais c'est l'homonyme de griot, le conteur africain.
En caisse est un roman fort. D'autant plus fort dans une période comme aujourd'hui où les amis, les personnages, de tous âges et de toutes conditions, tombent comme des mouches autour de moi.
Comme Raphaël Grillo, nous sommes dans le deuil impossible et le besoin de vivre.
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