La loi qui permet les pôles métropolitains date de moins
d’un an et demi. A ce titre, il n’est pas étonnant que notre territoire figure
parmi les trois premiers créateurs de cette nouvelle structure. .
La Case est un territoire novateur, nous le savons. Nous
avons été parmi les premières communautés d’agglomérations, nous avons toujours
défendu la nécessité de la coopération intercommunale, mais le critère de la
vitesse de réalisation loin d’être le seul intérêt de la nouvelle structure.
Nous nous trouvons face à une nécessité d’innovation dans le cadre de cette coopération
innovante dont la fusion n’est pas l’objectif.
Personne ne conteste pour nous l’intérêt pratique d’avoir
une vue sur notre avenir, en mettant sur pied une instance de coopération avec
le grand Rouen, lui-même n’ayant absorbé Elbeuf que depuis deux ans. En prenant
appui sur Rouen, nous pouvons avoir un poids déterminant sur nos plus grands
projets structurants. Nous savons aussi que le grand Rouen s’appuie sur la Case
parce que notre situation est très intéressante pour eux. Nous sommes les
voisins du sud, situés dans un autre département, mais nous constituons une
ressource dynamique et qui plus est au cœur des aménagements logistiques et
économiques qui les concernent directement.
Tels sont les conditions idéales du partenariat. Nous avons tous deux une
existence incontestable, des projets et un fonctionnement qui nous sont propres,
mais nous avons un intérêt évident à travailler ensemble.
Depuis 30 ans, les lois de décentralisation ont donné une
nouvelle mission à nos collectivités : celle de la coopération. En
apprenant à être autonomes, les collectivités locales doivent sortir de leur
territoire pour mieux le servir, elles sont amenées à être à l’initiative des
coopérations si elles veulent être utiles à leurs habitants et à ceux qui font
vivre les communes.
La coopération est devenue le maître mot de nos manières de
faire. Si le maire reste le seul maître à bord de sa commune, il sait qu’il
doit faire aussi avec ses partenaires et en premier lieu avec les membres de l’intercommunalité
dont il fait partie. Ce qui est une évidence à la Case est aussi devenu vrai
pour la France entière : aucune
commune ne peut vivre de manière isolée. Mais ce qui est vrai pour les
communes le devient pour les intercommunalités, et en particulier pour les
agglomérations actives comme celle de la Case. Si nous voulons vraiment être à la hauteur
de ce que nous devons aux habitants de notre territoire, nous ne pouvons plus
agir tout seul.
Le pôle métropolitain, je le rappelle, n’est pas une
métropole. Il ne s’agit pas pour Seine-Eure de se laisser absorber dans la
banlieue rouennaise. Nous n’y avons aucun intérêt.
Autant nous défendons, depuis l’origine la création d’un territoire
cohérent autour des 4 cantons de
Louviers, Pont de l’Arche et Val de Reuil, autant la fusion avec
l’agglomération rouennaise n’est pas pertinente.
En 15 ans de pratique et 10 ans d’agglomération, les faits
nous ont confirmé que notre territoire est cohérent. Autour de Louviers, Pont
de l’Arche et Val de Reuil, les gens vivent, habitent, travaillent, étudient,
et il est de la responsabilité des élus de travailler ensemble à leur avenir,
de sortir des représentations strictement communales pour apporter des
solutions à une population en mouvement, toujours attachée au territoire de la commune,
mais qui sait que les problèmes liés à l’économie, à l’emploi, aux transports,
à l’environnement ne peuvent plus être traités au niveau communal. Déjà, l’on
mesure qu’il est ridicule de construire deux politiques culturelles sur un même
territoire lorsque celui-ci fait 60.000 habitants, mais c’est un point sur
lequel il faudra revenir.
Seine-Bord et Seine-Eure forment un bassin de vie
incontestable, appuyé par toutes les études et par ce que le travail autour du
Scot nous a apporté … La fusion s’impose dans ce cadre.
Le travail mené avec la Créa est donc d’une autre nature.
Notre territoire est caractérisé par sa situation de
carrefour, traversé par les grands réseaux de communication et de logistique.
Cette situation va déterminer les choix. C’est notre
principal atout pour notre économie et pour nos emplois. Nous ne pouvons en
tirer les bénéfices qu’en s’ouvrant aux perspectives de nos voisins et partenaires. C’est ce qui rend
indispensable la création du pôle métropolitain.
Le pôle métropolitain va dans ce sens de la coopération
indispensable entre territoire pour de grands projets.
Le 19 mars se tiendra le premier conseil de la nouvelle
structure.
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