C'est un vieux piège en matière de combat politique ... transformer les agressés en agresseurs ! Marcher sur les pieds de l'adversaire et le traiter d'excité parce qu'il se met à protester. Je me souviens d'une leçon apprise lors de cours de boxe française où le prof nous avait expliqué comment commence une bagarre (il avait été vigile dans une boîte de nuit).
voilà, nous disait-il, ça commence toujours de la même manière. Il y a une tension entre deux groupes et un individu se détache d'un groupe, s'approche et dit à une personne choisie : "on ne va pas se battre ..."
C'est à ce moment là que le coup part. Et que la bagarre générale se déclenche.
La classe politique s'est tue pendant 3 jours, pour autant, il n'y a jamais eu trêve, l'enjeu est important, et tous les discours, communiqués, petites phrases sont soigneusement pesés pour faire porter à l'autre la responsabilité des propos... cela nous éloigne bien entendu du débat national auquel les français ont droit. Disons-le aussi franchement, jusqu'alors, les provocations sont venues du camp de l'UMP, avec le plus grand cynisme et la plus grande mauvaise foi.
Alain Juppé lui-même en est venu à reprocher à François Hollande d'avoir évoqué le retrait des troupes d'Afghanistan !
Disons-le tout de go, c'est n'importe quoi. Ce n'est pas un fou furieux qui doit décider ou fixer le rythme du débat national. François Hollande a posé le problème de la présence des troupes en Afghanistan parce qu'il se pose réellement ! Laisser sous entendre qu'il s'agirait de faiblesse, et que le coup de folie de Mohamed Merah change les données du problème, est de la plus totale inconséquence !
Voilà pourquoi, en compagnie de Marlène Peyrutie, le café radical oubrira le débat : "quelle armée pour notre République ? "vendredi 30 mars à 18h30, au jardin de Bigards, 30 rue du quai à Louviers ...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire