Le premier tour des primaires de la gauche pose plus de questions qu’il n’en résout.
La faible participation est le
premier signe du malaise qui étreint la gauche, élément renforcé par la
difficulté des organisateurs à donner les résultats définitifs de cette
participation. Quand c’est flou, c’est qu’il y a un loup.
A Louviers, la faiblesse de
participation, finalement équivalente à celle constatée sur
le plan national
n’empêche pas de constater l’influence des radicaux de gauche, dont la
candidate, Sylvia Pinel réussit un score bien supérieur à son niveau national.
Le deuxième élément est
l’élimination au premier tour d’Arnaud Montebourg, et de son projet irréaliste
de développement social d’une France coupée du monde.
Le troisième élément à prendre en
compte, malgré le score honorable de Sylvia Pinel à Louviers, est la difficulté pour les petits
candidats à sortir des logiques de deuxième tour. Le problème a bien souvent
consisté à choisir le candidat participera aux présidentielles. Ainsi donc,
l’influence radicale se trouve-t-elle sous-évaluée.
Reste que nous nous retrouvons au
deuxième tour entre Benoît Hamon qui a su charmer une bonne part de
l’électorat, en faisant oublier son inaction politique, voire son travail de
sabotage du quinquennat de François Hollande, lors même qu’il l’avait porté au
pouvoir.
Manuel Valls n’est pas sur cette
ligne. Il a, malgré ses défauts, ses coups de menton inappropriés, ses formules
mal formulées, le mérite de la cohérence. Il a pour intérêt majeur de ne pas
ouvrir à la gauche la seule perspective de se retrouver dans l’opposition
pendant un quart de siècle. 25 ans, c’est deux générations, et nous n’avons pas
le droit d’offrir le destin de notre pays aux pires des conservateurs, voire à
la réaction la plus dangereuse.
Dimanche, je voterai sans
hésitation pour Manuel Valls.
Olivier Taconet
Président de la fédération de l'Eure du parti radical de gauche
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