Renseignement pris auprès de la Dépêche et de Paris-Normandie, qui auraient dû être les premiers intéressés, il s'agissait d'assurer l'égalité de traitement entre les candidats. Soit !intention a priori louable ... Mais si la presse se transforme en catalogue froid de la politique locale, joue-t-elle son rôle ?
La fonction de la presse n'est elle pas au premier chef d'être un animateur du débat local ?
Quel était la raison de la conférence de presse de Jacky Bidault ? Mettre en relation la catastrophe japonaise avec la situation locale. Il en avait toute la compétence en tant que candidat à un mandat électif et en tant qu'ancien commandant du plus important groupement territorial des sapeurs pompiers du Département.
Il y avait là de quoi alimenter le débat. La presse même aurait pu critiquer les propositions de Jacky Bidault, les mettre en relation avec celles des autres candidats, elle aurait pu approuver, désapprouver, voir, simplement mentionner, mais que peut-il y avoir de pire, de plus indigne que d'ignorer des propositions politiques en plein débat électoral, c'est à dire au moment où la population se montre sensible à la réalité de l'action publique.
Jacky Bidault a rappelé que le canton de Louviers Nord n'est pas à l'abri des risques industriels. Il y a plusieurs entreprises qui sont classées Seveso ... mais surtout nous sommes traversés par de grands axes de circulation routière, autoroutière, fluviale et ferroviaire où transitent quotidiennement et 24 heures sur 24 des matières hautement dangereuses... Rappelons-le, nous ne sommes pas à l'abri d'un incident nucléaire, simplement en raison des matières transportées ... Voilà pour l'aspect technique du problème.
Reste la dimension philosophique et la dimension politique. Devons nous choisir de vivre à l'abri de tout risque ? Eviter le transport de matière dangereuse et par là même empêcher la poursuite de toute industrie ? Non, bien sûr. La vie, en soi-même, est un risque. Et quand bien même nous devons vivre dans l'attention à l'autre et à notre environnement, nous restons dans la soif de vivre, de comprendre, et de produire parce que nous défendons la dignité de l'être humain. La dimension politique reste celle-là, pour les radicaux : c'est la démocratie et la transparence, c'est le pari de la connaissance partagée par tous, qui est la meilleure prévention contre les dangers industriels et énergétiques.
Tel était le message transmis par Jacky Bidault, le seul candidat qui ait fait des propositions sur le sujet dans le canton Nord et dont la presse locale n'a pas voulu !
Quelle image pour cette presse alors que la Presse Nationale relaie sans difficulté les grands débats nationaux et ouvre la parole aux verts, à l'UMP, au PS et même aux radicaux... quelle image pour la presse locale quand elle refuse d'exposer les propositions d'un candidat, quitte même à les critiquer, on ne demande pas à la presse locale de ne pas avoir de point de vue... mais quelle tristesse que cette absence de débat ...
Devra-t-on garder, comme seul souvenir sur cette campagne, l'article de La Dépêche de Louviers, relatant le déplacement en vélo du candidatvert ... en dehors de toute proposition politique. Comme si la presse locale se condamnait à n'être rien ...
6 commentaires:
"La presse locale ne sert qu'à emballer le poisson sur le marché" Telle est la déclaration de Franck Martin lors d'un conseil municipal. Alors...
François Charmot
Alors, que la presse locale soit à même de se remettre en question et élève le niveau... sinon, effectivement, on en arrivera à utiliser autre chose pour emballer le poisson.
Pour élever le niveau, on peut compter sur vous, qui tout au long de la campagne n'avez fait que dénigrer la sortante (et jamais la droite ou le front national), en mentant effrontément et en jetant le trouble dans l'esprit des électeurs, en voulant leur faire croire que JB avait le soutien de Jean Louis Destans.
François Charmot
Effectivement, Jacky Bidault a été le seul à faire des propositions pendant que la candidate sortante se retranchait derrière sa légitimité ... Nous nous sommes positionnés d'abord sur nous mêmes, sur la qualité de notre candidat et ses moyens d'action... Leslie n'a pas voulu en faire autant et s'est située résolument sur la défensive... curieux ! Là dessus, les électeurs trancheront dimanche... et encore une fois François, quand je parle qualité de la presse locale, qu'un vieux corporatisme te pousse peut-être à protéger, tu réponds à coté de la question... comme toujours depuis le début de la campagne.Dommage, tu vaux mieux que ça ! Quel gâchis ...
La presse est libre, donc on ne convoque pas la presse comme on veut.
Sylvia Mackert
Heureusement la presse est libre, et de la même manière nous sommes libres de critiquer la presse... de la même manière, on ne convoque pas, on l'invite.
N'empêche, la curiosité est le premier devoir de la presse.
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