samedi 15 août 2020

Une tribune en réponse au maire de Louviers

Je reproduis après un petit délai la Tribune que La Dépêche a bien voulu publier. Depuis quelques semaines, Louviers connait une flambée des incivilités et de la délinquance sans précédent. Sans précédent, j’insiste. Le terme est d’autant plus fort que Louviers a connu déjà une croissance sensible des incivilités et de la délinquance.

Il n’est pas dans mon propos d’en accuser le maire de Louviers. Ce n’est pas lui qui incendie les voitures, qui fait des rodéos nocturnes etc. Par ailleurs, la montée de la délinquance et des incivilités se remarque malheureusement sur l’ensemble des territoires urbains français. Mais qu’il ait au moins la décence de ne pas en accuser le procureur ou le maire précédent ! D’autant qu’en ce qui concerne les moyens qu’une municipalité peut, doit mettre au service de la tranquillité publique, le maire de Louviers n’a pas été à la hauteur. Il a laissé se déliter l’équipe des travailleurs sociaux dont le travail était reconnu bien au-delà de la ville et du département, il a laissé s’affaiblir la police municipale, et n’a pas poursuivi l’équipement de vidéo surveillance. Bien entendu, c’est lorsque M. Priollaud a accusé Franck Martin de n’avoir rien fait contre le déménagement du commissariat de Louviers qu’il était impossible de ne pas répondre. Bien sûr, nous continuons de payer cette bévue administrative et politique que nous avons dénoncés, un peu seuls à l’époque …  

S'il n'y avait qu'un élément rappelant l'action de la municipalité de Franck Martin pour garder le commissariat à Louviers, ce serait celui-ci, une carte postale dessinée par l'humoriste Pichou, habitué du festival du dessin d'humour et de presse
S'il n'y avait qu'une preuve du combat mené par la municipalité 
de Franck Martin ce serait bien sûr celle-là.  La carte postale
 conçue par le grand Pichon, habitué du festival d'humour et
 de presse, a été envoyée par un millier de Lovériens au 
Ministre de l'Intérieur. Elle accompagnait les mobilisations, 
les manifestations (d'où la famille politique de Priollaud était 
absente) et le travail des élus et des services municipaux 
 


La lutte contre la délinquance et les incivilités devraient faire l’objet d’un consensus. Les phénomènes insupportables et dangereux qui minent la vie des Lovériens depuis la fin du confinement méritent cela. Le rôle du maire devrait être d’orchestrer ce combat difficile. Au lieu de cela, M. Priollaud appuie sur la corde dangereuse de la division, ce qui n’est pas à la hauteur, en s’appuyant sur des mensonges, ce qui est plus grave.

Priollaud copie Trump en attribuant tous ses problèmes à la faute des autres… alors qu’un élu se doit d’assumer ses responsabilités.

Bien sûr, M. Priollaud n’était pas là en 2004 et ignorait probablement que Louviers existât, lorsque l’administration a commis cette faute impardonnable de priver la ville de son commissariat. Mais dire que le maire d’alors n’a rien fait alors qu’il a mobilisé ses services, mobilisé l’administration municipale, de nombreux élus de l’agglomération naissante, enclenché une pétition, organisé une manifestation publique et… proposé à l’Etat d’installer le commissariat dans l’immeuble qui abrite l’Agglo relève de la mauvaise foi ou de l’ignorance.

On notera que le député d’alors et la famille politique de M. Priollaud, ne se sont absolument pas manifesté. Si nul ne peut se prévaloir de ses propres turpitudes, il est lamentable de chercher chez les autres les turpitudes qu’il n’ont pas.

La délinquance à Louviers n’a jamais atteint un tel niveau que depuis que Priollaud en a pris la responsabilité. Nous voulons croire que ce n’est pas entièrement de sa faute.

Mais Franck Martin n’a jamais eu besoin d’écrire de lettre ouverte au procureur, parce que Louviers a été la première ville de l’Eure a se doter d’un Conseil Local de Sécurité, co-présidé par le maire et le Procureur de la République, chargé de coordonner tous les acteurs de la vie locale dans un Plan local de sécurité où collaborent la Police (nationale et municipale) la Justice, l’Education nationale, les services sociaux, les services de prévention.  Attaquer publiquement le Procureur est un aveu d’échec majeur : Priollaud n’a pas su utiliser cet outil essentiel pour la sécurité des Louviers. On voit le résultat…





Ma Tribune parue dans la Dépêche du 6 août




2 commentaires:

Djony a dit…

Le nom du dessinateur est Pichon et pas Pichou...

Café radical a dit…

Désolé Djony. Erreur corrigée tardivement. Honte à moi, et renouvelée encore du fait que votre commentaire ne m'était pas parvenu.
Amitiés
Olivier Taconet