Qu'on s'en souvienne. Ça se passait le vendredi 13 juin 2008 : le premier café radical avait pour thème de débat "Sarkozy est-il fini ?"
Question peut-être un peu anticipée, toujours est-il que depuis hier, tout le monde se pose la question.
La droite et ses porte-paroles font pour l'instant l'effet de ce général moustachu, porte parole de l'armée irakienne qui faisait communiqué de victoire sur communiqué de victoire, alors que son pays se faisait écraser par la coalition bushienne.
Bien entendu, comme pour ce porte-parole, la situation n'est pas facile. Ils ne peuvent pas dire "Nous avons perdu "
Leur calvaire doit durer une semaine. Après, ils pourront cuver leur peine loin des projecteurs...
Passons, quelles solutions maintenant pour Sarkozy ?
Quelles perspectives offrir à son camp, à la droite, alors que sa stratégie l'a amené à une défaite lourde ?
Quelles perspectives offrir au Pays quand on n'a pas de perspective à offrir à son camp ?
Sarkozy a déjà tout essayé... C'est un peu ce qu'on avait dit il au café il y a deux ans ...
Mais ce qu'on peut dire en campagne électorale, ne peut plus être redit quand on est au pouvoir depuis 3 ans.
Le discours sur la rupture après avoir étonné, a fait sourire, il est maintenant devenu insupportable.
Une attitude d'humilité, outre qu'elle correspond mal au personnage, ne permet pas d'aborder la vraie échéance politique qui si trouve si loin et si proche à la fois ....
L'ouverture s'est refermée ... parce qu'elle n'a pas donné les fruits espérés, et qu'elle est critiquée vivement au sein de la droite ... avec cet argument majeur : à force de reconnaître les compétences de la gauche, on nie les compétences à droite, alors qu'elle est en difficulté. Ce n'est vraiment pas le moment ...
Les déclarations à l'emporte-pièces, type Gandrange, ou salon de l'agriculture, sont sans effets ... ou, pire encore, ils exaspèrent.
La stigmatisation de certaines catégories de population ressoude lesdites populations et désunissent les rangs de la droite renforçant ceux du front national ....
Et qui plus est, ces attitudes bravaches n'ont plus de sens lorsque le pays traverse une récession dont on ne perçoit pas la fin, avec des problèmes lourds à résoudre, nécessitant de profondes et utiles réformes ... lors même que les réformes engagées, lourdes elles aussi, mais pas toujours utiles (par exemple la réforme des collectivités locales), nécessitent un soin tout particulier...
2 commentaires:
Je ne pense pas que Sarkozy soit fini pour autant, il y a ceux qui font la différence entre régionales et présidentielles et très peu d'électeurs se sont déplacés pour voter. Le deuxième tour n'est pas fini.
Et d'ailleurs j'aimerais savoir comment cela se passe pour la recomposition de la nouvelle liste ?
Je n'aime pas trop la gauche extrême et tout le monde veut sa part désormais et aussi faire changer le programme, si j'ai bien compris Europe Ecologie par exemple.
F Martin se situe à quel niveau dans ce cas ?
Bref, je vote à gauche, mais pas extrême gauche. Ces négociations ne correspondent pas à ma façon de voir la politique. Les partis en-dessous de 10 % devraient simplement arrêter de vouloir caser à tout prix quelqu'un au deuxième tour. Personne ne veut d'eux, donc la démocratie, c'est de continuer avec les plus forts scores. Le premier tour servait à départager les partis dans l'ensemble, même s'il y a eu peu d'électeurs.
Je suis quand-même déçue par ces négociations entre les deux tours. Il fallait le faire avant le premier tour comme pour le PRG.
Cela pourrait bien se retourner contre la gauche aussi.
Changement d'équipe, changement de programme aussi... je dis danger pour le deuxième tour.
Sylvia Mackert
...mais il sera peut-être bientôt fini s'il continue à vouloir aller contre la constitution comme lorsqu'il veut imposer une peine minimum d'office de 30 ans pour toute personne qui tuerait un policier. On ne remplace pas le juge et on n'impose pas de jugement sans procès.
Est-il apte à continuer son mandat s'il ne connaît pas bien la constitution ou s'il ne veut plus la respecter ? Peut-on encore avoir confiance ?
Sylvia Mackert
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