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lundi 19 juillet 2021

Un Grand Tour, et puis s'en va

Laurent le savait sans doute. Il m'est impossible de résister à un tel appel. Cela remonte au moins à l'enfance. La faute sans doute à mon grand frère qui jouait aux coureurs avec ses copains sur un circuit de Monopoly sur lequel il inventait des montées et des descentes, des contre la montre et du plat, pour un peu, il y aurait mis du vent. Après il y avait des billes propulsées à coup de pichenettes dans le bac à sable au pied de l'immeuble. Il jouait aux coureurs tout le temps. Il avait une grande photos qu'il avait punaisé sur le mur (on ne disait pas encore un poster) et c'était la photo d'un jeune champion, et il me disait : tu vois, ce gars là, il remportera un jour le tour de France. C'était Poulidor, on sait ce qu'il en est advenu.

J'ai déjà parlé de mon ami Laurent Grandsimon, notamment à l'occasion de ce cyclo-voyage effectué il y a cinq ans et qui devait m'amener en Sicile. Je l'ai rencontré à Ramatuelle lors d'une université d'été des Radicaux de Gauche. Il est devenu depuis maire de Luz Saint Sauveur, commune située au pied du Tourmalet et dont fait partie Luz-Ardiden, la fameuse station de ski, par ailleurs ville étape du Tour de France cet année.  Il est aussi devenu Président du Parc National des Pyrénées, et référent national des parcs nationaux en France. Bref, avec tout ça, j'aurais bien compris qu'il m'ait pour partie oublié. En fait, il m'a fait comprendre que je n'avais rien compris du tout, et il m'a annoncé lundi dernier qu'une place se libérait et qu'il était prêt à m'héberger si je souhaitais assister à l'arrivée de la 18e étape du Tour de France. 

Cette invitation se refusait d'autant moins qu'elle est aussi un hommage à l'amitié au delà d'un hommage à l'épreuve mythique. 

Et voilà pourquoi j'ai passé mon 14 juillet à faire les 1000 bornes qui me séparaient du Tour de France. Voilà pourquoi j'ai passé mon 16 juillet à refaire le chemin à l'envers. Et voilà comment j'ai passé le 15 juillet à savourer le bonheur de vivre en direct la plus belle étape du Tour 2021, Président de la République compris. 

Mon but est juste de rendre hommage à l'événement et à celui que je souhaite pouvoir devenir dans les mois à venir le député que la circonscription mérite. Je l'ai vu agir de près et de loin. Me contentant de contacts pris au fil de l'eau tout en me mêlant à la foule impressionnante de la première étape de montagne à laquelle il m'ait été donné d'assister.

Ainsi, la foule, dont on me dira par la suite qu'elle était plus maigre que d'habitude mais porteuse autant de la joie d'être là, ensemble, que de voir passer des coureurs allant forcément moins vite que sur le plat et dont on a le temps de mesurer comportements et stratégies différentes au fur et à mesure des passages forcément étalés en fin d'étape.

Des remerciements particuliers à Marty Jemeson, ancien coureur du Tour, qui a couru à l'US POSTAL, devenue depuis équipe maudite. Marty donne  une image bien plus mitigée et loin des caricatures du cyclisme professionnel. De même remerciements à Eric Brèche, Président de l'Ecole de Ski Français, qui a tenu des propos passionnants sur les perspectives d'évolution du ski et de la montagne en France et dans le monde. Emotion particulière en voyant Aurélien Paret-Peintre, attendu par une femme réconfortante et lui disant, bave au lèvres, qu'il n'en pouvait plus. Ce qu'on appelle aller au bout de l'effort. Enfin, remerciements à Noël Pereira, qui m'a rappelé aussi les joyeux moments des universités d'été radicales de gauche, qui n'ont malheureusement pas retrouvé tout leur lustre. 



Et, ci-dessous, quelques photos souvenirs