jeudi 1 décembre 2016

Sylvia Pinel : le sens d'une candidature

Privé de tribune ! ... Surprise ce matin, la Dépêche n'a pas publié la tribune que je lui avais transmise ce mardi. En raison sans doute de l'abondance de l'actualité et des placards publicitaires à l'approche des fêtes. 
La voici donc cette rubrique qui explique le sens de la candidature et la décision des radicaux à ne pas se présenter à la primaire du parti socialiste, lors même que le prg était à l'origine de l'organisation des primaires il y a 5 ans. Possible d'ailleurs qu'encore une fois les radicaux de gauche démontrent une nouvelle fois leur fonction anticipatrice au sein de la gauche.


La gauche malade de la peste


La gauche française illustre tragiquement le fait qu’en cas de difficulté, certains ont tendance à faire exactement le contraire de ce qu’il faudrait faire. Quand il faudrait s’unir face au danger, on passe son temps à se disputer la responsabilité de la catastrophe.
Sylvia Pinel, le 26 novembre, lors de la convention nationale du prg.
Elle a été plébiscitée pour se présenter comme candidate en dehors de
l'embrouillamini de la primaire du parti socialite. 
La droite vient de se regrouper derrière sa figure la plus austère, offrant à la Nation la terrible perspective d’un choix entre la droite extrême et l’extrême-droite, et la gauche poursuit son émiettement. La candidature radicale de Sylvia Pinel à la Présidence de la République en est le dernier avatar. Il fait suite aux primaires écologistes, aux attaques des députés frondeurs, aux attaques des anciens ministres Montebourg et Hamon, à la déclaration de Macron, aux candidatures de Mélenchon cependant qu’on attend celles des gauchistes comme inéluctables et aux tensions jusqu’aux plus hautes instances de l’État.
Le parti radical de gauche est, depuis le début du quinquennat de François Hollande, le plus fidèle partenaire de la politique gouvernementale. Contre vents et marées, les radicaux sont la seule famille politique à ne s’être pas laissé aller à une critique ouverte, ne cédant jamais aux attaques ad personae contre le Président de la République qui ont fait le bonheur de la presse et des pires adversaires de la gauche. Les alliages de mauvaise foi et d’ambitions personnelles ne doivent pas priver le peuple français du débat nécessaire que  la campagne présidentielle doit lui offrir.
Dans ce cadre, il n’est pas question pour les radicaux de gauche de participer à cette drôle de primaire curieusement socialiste, dont les participants auraient utilisé toutes leurs forces pour attaquer le président de la République. Les institutions doivent être respectées. 
Le pays a trop besoin de la gauche pour que celle-ci se
permette une attitude suicidaire dont personne ne sortira
gagnant.
Pour les radicaux, la gauche n’a pas vocation à agir comme les pirates d’Astérix, qui préfèrent se saborder eux-mêmes plutôt que d’affronter la réalité en face. Or, la réalité, c’est la menace d’un choix insupportable entre un tenant du libéralisme à la Thatcher et une populiste semant  la discorde et la haine au sein de la société française avec la ruine de la Nation pour seule perspective.
Les radicaux prennent leurs responsabilités en s’inscrivant dans le débat national. Dans les mois à venir, tout peut se produire, le pire comme le meilleur. Au sein de « Les Républicains », la situation s’est clarifiée. Restent bien évidemment, les multiples candidats de la droite et du centre qui n’ont pas participé aux primaires.
Tout est possible. Mais si la gauche est incapable de reprendre le dessus, elle laissera le champ à un affrontement entre Fillon et la candidate du Front National qui serait la solution du pire. Marine Le Pen a des atouts électoraux incontestables, elle est porteuse d’un courant international qui a amené le Brexit, la victoire de Trump et des forces qui, à travers l’Europe remettent en cause les libertés fondamentales, le droit des femmes et les principes humanistes qui ont préservé le monde de la catastrophe, fondé l’Europe et la Nation Française.

Olivier TaconetPrésident de la fédération de l'Eure
du parti radical de gauche




Post scriptum : 
Ne pas oublier le prochain café radical
Paul Dhaille,  délégué national du prg
animera le café radical vendredi 9 décembre
(crédit photo Emmanuel Pain)

PEUT ON STOPPER MARINE LE PEN ? 

Débat public animé par Paul Dhaille, délégué général du parti radical de gauche et Franck Martin, ancien maire de Louviers.

Vendredi 9 décembre 2016 18h30
au Big Art, 39 rue du Quai
27400 Louviers






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