mercredi 29 avril 2009
Européennes, méfiez-vous des imitations...
Le café radical vous l'a dit : pas de candidats, pas de logo ... mais ça n'empêche ni les sentiments, ni les convictions.
ça n'empêche pas des petits malins de s'emparer d'un logo à la traîne.
On a relevé ça dans la presse (Paris Normandie) lundi dernier :
Trois candidats en campagne au Havre
ELECTIONS.La bataille pour les européennes est lancée. Le bal des visites commence. A l'approche des élections européennes, Corinne Lepage (MoDem), Jacky Hénin (PCF) et Jean-Christophe Lagarde (Nouveau centre) seront au Havre, demain, pour présenter leur programme.
Jacky Hénin, tête de liste du Front de Gauche dans le Nord-Ouest (PCF, PRG, Parti de Gauche, Gauche unitaire, MRC), sera sur le marché de Lillebonne, à 10 h. Il se rendra à 14 h à la salle Louis-Aragon à Harfleur. A 17 h, il tiendra une conférence de presse au 52 rue Labédoyère, avant un meeting à 18 h, salle Franklin. Quant à Corinne Lepage, elle se rendra à 9 h 30 au marché de Gonneville...
Rappelons-le, le parti radical de gauche n'est partenaire d'aucune liste. C'est un point.
Un autre point : le parti radical de gauche ne soutient aucune liste et surtout pas celles défendues par les candidats issus de la tartufferie entre Mélenchon et les communistes.
N'en rajoutons pas sur Jacky Hénin qui après avoir perdu la mairie de Calais, se rattrappe sur les européennes.
Le fait même de se prévaloir de notre soutien sans en avoir parlé à personne nous renforce dans la prévention (euphémisme) que nous avons sur cette liste.
lundi 27 avril 2009
1er Mai, tous à la manif !!!
jeudi 23 avril 2009
Jacques DELORS veut réhabiliter l'impôt citoyen
D'abord parce qu'il coupe court aux démagogies anti-impôts qui ont sali le débat lovérien, ensuite parce qu'il anticipe ce qui ne manquera pas d'arriver dans les deux ans à venir : la hausse inéluctable de la contribution fiscale, en contradiction absolue avec les propos du Président Sarkozy. C'est aussi ce qu'a rappelé François Chérèque sur France inter mardi matin.
Au delà de ses propos tranchants, la sagesse de la réflexion nous donne des points de repères essentiels sur l'action et la réflexion politiques.
Les gouvernements ont-ils bien réagi face à la crise ?
Ils ont gardé la mémoire de la grande crise des années 1930 et de ce qui est arrivé au Japon, resté bloqué pendant dix ans. Je trouve cela réconfortant. Ils n'ont pas commis d'erreurs dans la gestion de la crise. Aujourd'hui, ils font face à trois problèmes. Le premier est le risque d'insolvabilité des banques. Là, chacun, à sa manière, a fait le nécessaire. Les autorités américaines ont tout de suite compris qu'il fallait éviter de nouvelles faillites de banques comme il y en a eu en Grande-Bretagne et comme cela s'est produit, on peut le dire, pour Dexia et pour Fortis dans une certaine mesure. Deuxième problème : le risque de liquidités. Il n'est toujours pas surmonté, même si le marché interbancaire fonctionne un peu mieux. Le troisième risque est celui d'un recul trop important de la production. Hélas, la concertation et la coopération dans ce domaine en Europe sont insuffisantes.
Cela vous surprend-il ?
Non. Lorsque j'avais proposé, il y a dix ans, qu'il y ait, au sein de l'Union économique et monétaire, à côté du pacte de stabilité monétaire, un pacte de coordination des politiques macro-économiques, ce n'était pas simplement par souci d'équilibre entre le monétaire et l'économie. Je savais d'expérience que la coopération détruit peu à peu les murailles de méfiance ou d'égoïsme entre les pays. Or, aujourd'hui, ce climat de confiance réciproque n'existe pas.
Le volontarisme de la présidence française était-il seulement de façade ?
Pas du tout. Ne coupons pas les cheveux en quatre. La présidence française a été positive. Elle a secoué le système, mais il y a un problème de fond. L'Europe des institutions (Conseil des ministres, Parlement, Commission) s'est affaiblie au profit de l'Europe des États. Désormais, tout remonte au Conseil européen. Mais que peut-on faire à vingt-sept en deux demi-journées et un dîner ? L'Union économique et monétaire boite. Du côté monétaire, la Banque centrale européenne (BCE) agit plutôt bien. Mais c'est l'autre volet qui manque.
Le plan de relance français a été critiqué pour son manque d'ampleur. Qu'en pensez-vous ?
En général, la France réagit plus tardivement aux crises, mais elle souffre plus longtemps du fait d'une compétitivité insuffisante. C'est la raison pour laquelle j'aurais été partisan qu'on équilibre davantage les mesures de soutien à la consommation et d'aide à l'investissement. Il y a un autre problème que personne n'ose poser : pourra-t-on sortir de cette crise sans un petit peu d'inflation ? La Commission européenne devrait bâtir quelques scénarios avec la BCE, prévoyant ou non un taux d'inflation au-dessus de 2% qui permettrait, sans être galopant, de faciliter la reprise et le remboursement des dettes.
Vous, le père de la désinflation compétitive, vous préconisez un peu plus d'inflation ?
Je pense qu'il sera difficile d'obtenir un rebond de l'économie, compte tenu de notre endettement, sans accepter provisoirement un peu plus d'inflation rampante. Je suis également persuadé que la France devrait montrer vis-à-vis de l'Organisation mondiale du commerce autre chose que cet air ronchon. Son attitude a un fond de culture protectionniste et franchouillarde. Elle doit reprendre l'initiative, d'autant que ce n'est pas là que notre agriculture est menacée. Elle l'est davantage par les réformes envisagées de la politique agricole commune.
Face au choc social, le gouvernement devra-t-il adopter d autres mesures ?
Nous sommes arrivés au bout des mesures à court terme. Il faut maintenant envisager le problème général de la demande et surtout laisser tomber l'orgueil. Le pouvoir n'ose pas revenir sur l'exonération des heures supplémentaires ni sur le bouclier fiscal. Deux mesures à contre-temps. Si l'on veut préserver le capital humain, éviter les licenciements, c'est indispensable.
Pourra-t-il éviter d augmenter les impôts ?
Sûrement pas. L'impôt citoyen par excellence, c'est l'impôt sur le revenu. Éluder la réflexion sur ce sujet constitue une grave erreur, au moment où il faut impérativement investir dans le social.
"Investir dans le social" que voulez-vous dire ?
L'État providence est en crise : de financement et d'efficacité. En partie parce qu'il n est plus du tout adapté à l'évolution de la société. C'en est fini du modèle où le chef de famille assurait, par son travail, la protection sociale de toute la famille. L'emploi est devenu pour chaque individu un élément essentiel d'intégration et de citoyenneté.
Nicolas Sarkozy avait donc raison d'en faire un thème dominant de sa campagne ?
Il n'avait pas tort. L'inégal accès à l'emploi, ce que nous appelons "l'emploi en miettes" est devenu la principale cause d'inégalités. C'est contre cette injustice qu'il faut lutter par toute une série d'investissements sociaux : dans la garde d'enfants collective pour encourager le travail féminin, dans l'éducation et la formation pour lutter contre l'échec scolaire, etc.
Peut-on réaliser cet investissement social en période de crise ?
Bien sûr, à condition de cesser de raisonner à court terme. Un exemple : pour les jeunes, Martin Hirsch a suggéré que l'on puisse faire des pré-embauches. Aussitôt le patronat s'est inquiété. Mais chaque année, 100 000 personnes de plus partent à la retraite et 80 000 jeunes en moins cherchent du travail. C'est une bonne opportunité.
Comprenez-vous la démarche de Martin Hirsch, homme de gauche, qui participe à un gouvernement de droite en se disant : l'important est de faire aboutir les dossiers ?
Martin Hirsch se dit : "demandons 100 pour obtenir 50". Mais on ne peut effacer comme ça les clivages politiques. Ce qui se passe sur les jeunes est symptomatique : un jeune sur six quitte l'enseignement secondaire sans diplôme. Nous avions proposé une mobilisation générale des moyens de l'éducation nationale, des acteurs de la formation continue, du service public de l'emploi pour redonner confiance et capacités à ces jeunes. Sans succès.
Les syndicats français sont-ils capables de s'engager dans des réformes ?
Il faut être indulgent avec eux. Ils savent qu'ils doivent se réformer. Mais ils ne peuvent pas cavaler derrière le président de la République. L'État doit leur dire ce vers quoi il faut aller et les laisser ensuite négocier sur des objectifs assez précis. Le rythme actuel est incompatible avec un travail de fond.
La montée de l'individualisme n'est-elle pas un frein à la solidarité ?
C'est vrai qu'il faut se battre contre une société de l'indifférence où l'individu serait considéré comme seul juge de ce qui est bon ou mauvais. Il faut aussi lutter en France contre l'héritage néo-républicain qui veut que la République étant une, l'égalité irait de soi. Nous voulons une société plus solidaire dans les faits en recherchant sérieusement l'égalité des chances, faute de quoi nous irons vers de très graves difficultés sociales.
La crise peut-elle aider à changer les mentalités ?
Oui, mais à une condition : qu'on rende sa fierté au service de l'Etat et de l'intérêt général. Aujourd'hui, on est dans l'idéologie du court-termisme. Le commissariat au Plan permettait de voir loin. Il a été supprimé. L'Insee produit des statistiques reconnues dans le monde entier. Il est malmené. La haute fonction publique élabore des rapports d'excellente qualité, mais qui s'en soucie ? Dans les cabinets ministériels, la "com" a pris le dessus sur tout le reste. Il faut être vigilant et se méfier des possibles retours en arrière : le monde de la finance est peu enclin au mea culpa et beaucoup se disent : "quand on sera renfloué, tout pourra recommencer comme avant !".
Vos réflexions sont-elles une invitation au PS à se rénover ?
Par rapport à la gauche, je me considère comme un simple adhérent. Je ne suis pas là pour faire élire mais pour faire débattre, ce que permet l'évolution actuelle du PS qui a ouvert les portes aux partenaires sociaux et aux intellectuels.
Interview réalisée par Alain Frachon, Françoise Fressoz et Claire Guélaud
mercredi 22 avril 2009
L'espace Mendès France inauguré
lundi 20 avril 2009
Faut-il excuser Ségolène ...?
Le premier : Nicolas Sarkozy a bien tenu ces propos. D'ailleurs, des maladresses, il n'est pas le seul chef d'Etat à en dire... seulement,
mardi 14 avril 2009
Misère des européennes ...
La défense de l'Europe perd une unité de combattants à quelques jours d'une bataille que beaucoup espéraient comme une revanche du référendum de 2005.
De toute évidence, le scrutin du 7 juin ne sera pas cela, ni en France, ni ailleurs.
Pas en France, parce que le monde politique souhaite effacer l'infamie de la victoire du non, de la part de ceux qui en ont été l'artisan, comme de ceux qui se sont battu pour le oui.
Pas ailleurs non plus, puisqu'on remarque que, dans les intentions de vote, la France est, avec 47 % d'intention de vote, l'un des pays où l'on se mobilise le moins mal.
Curiosité supplémentaire : la France, le pays qui a fait trembler l'Europe, l'épicentre qui impose encore ses répliques à l'Union Européenne, la France donc, juge à 59 % de son électorat que l'Europe est la mieux placée pour résoudre les problèmes économiques.
Il y a donc un vrai intérêt pour l'Europe alors que sur ce point comme sur celui de l'entrée de la Turquie dans l'Europe, on est frappé par l'absence de réaction des têtes de listes...
C'est tout simplement que fondamentalement, aucune liste n'a voulu jouer la carte de l'Europe et que, 3 ans après le référendum, rien n'a changé : les élections européennes servent à régler des problèmes politiques nationaux, même si l'électeur sait que telle n'est pas leur fonction.
Dans ce contexte, la raison invoquée par le prg de refuser ce mode de scrutin n'est pas anecdotique. Depuis 2004, la France est divisée en 8 circonscriptions. Choix des deux grands partis qui ont souhaité marginaliser leurs adversaires en divisant. Ils ont pris prétexte de rapprocher les députés de leurs électeurs, principe qu'ils ont foulé aux pieds en procédant à des parachutages outranciers. La conséquence essentielle en est l'amoindrissement du débat national ... quant au débat européen, aux choix européens, ils sont quasiment occultés.
C'est comme si l'enjeu des partis soit précisément de faire en sorte qu'il n'y ait pas d'enjeu...
Dans ce cadre, quels auraient été le poids, la chance de se faire entendre, d'une liste mettant directement en avant une ligne politique pro-européenne, défendant les acquis de l'Europe, l'entrée de la Turquie et un projet européen ouvertement fédéraliste ? Sans doute auraient-ils été faibles. C'est la raison pour laquelle le prg a renoncé après avoir obtenu des réponses humiliantes de la part de partenaires potentiels.
Les amoureux de l'Europe que nous sommes le regrettent. La France a besoin d'Europe, elle le sait. Elle le dit par le biais des sondages. La France a besoin d'Europe, même si elle ne sait pas ce que c'est. La faiblesse des authentiques partisans de l'Europe lors de débats qui devraient permettre de définir une stratégie européenne n'en est que plus attristante. Elle rend plus difficile encore la possibilité de faire entendre leur voix.
dimanche 12 avril 2009
Yves Cochet touche à l'ignominie ...
Je suis scandalisé par ces propos qui stigmatisent les familles nombreuses.
Il est inacceptable de comparer un enfant à un objet de consommation ou de considérer que certains enfants ne seraient pas les "bienvenus" dans les sociétés européennes". Un enfant est pour M. Cochet "un coût écologique comparable à 620 trajets Paris-New York».
Ces déclarations sont à placer sur le même plan, en terme d'Humanisme, que
la politique de reconduite à la frontière de la majorité UMP !Voilà une saine colère, qui demande un démenti de la part de celui qui a tenu des propos qui finalement renvoient encore davantage à des horreurs qui font le bonheur des amateurs de science fiction qu'à une politique moderne et humaine.
vendredi 10 avril 2009
Evreux se met au café ...
mercredi 8 avril 2009
No logo !
Et pas de logo non plus pour le Président.
lundi 6 avril 2009
Katyn, le massacre d'une Nation
La leçon d'Obama sur la Turquie
vendredi 3 avril 2009
Le prg contre le tout-sécuritaire
Le choc des photos
LE MONDE 30.03.09 13h55 • Mis à jour le 30.03.09 13h56
ans le quartier du Bel-Air, à Montreuil (Seine-Saint-Denis), l'affaire fait beaucoup de bruit. Le 12 mars, un homme d'une trentaine d'années s'est fait lyncher en pleine rue devant le centre commercial, par plusieurs dizaines de personnes. Le motif ? Sa ressemblance avec le "violeur des stades", un pédophile en cavale soupçonné de plusieurs viols commis entre août et décembre 2008 sur de jeunes garçons aux abords des stades parisiens.
Dans les jours qui ont précédé l'agression, un portrait-robot du criminel a circulé sur les portables. "Les pères de famille tournaient dans le quartier avec la photo du pédophile, ils voulaient lui faire la peau", se rappelle un jeune habitant. "On savait que le pédophile rôdait près de l'école", raconte une mère de famille. "J'interdisais à mon fils d'aller seul dehors, j'avais très peur." Cette psychose aurait pu coûter la vie à un innocent, qui n'a en commun avec le violeur que ses origines maghrébines, sa barbe mal rasée et ses cheveux courts.
Jeudi 12 mars, en fin d'après-midi, un passant le prend pour le pédophile recherché, selon un portrait-robot qu'il avait vu dans le stade parisien où s'entraîne son fils. L'homme lui a d'abord tiré dessus au moyen d'un Flash-ball, pour l'immobiliser, avant de prévenir la police. Très vite, un attroupement de 20 à 30 personnes s'est formé autour de lui. L'innocent, effrayé, a pris la fuite. Une réaction interprétée comme un aveu de culpabilité. S'en est ensuivi un véritable lynchage : la victime, plaquée au sol, a été rouée de coups de poing et de pied.
"Il est clair que si la police avait dû différer l'intervention, les conséquences auraient pu être beaucoup plus dramatiques, compte tenu de la violence des coups et du nombre d'agresseurs", observe le commissaire de Montreuil, Thierry Satiat. Ce sinistre incident s'est achevé à l'hôpital en réanimation : la victime, totalement défigurée, souffre de multiples fractures et contusions au visage, à l'abdomen et aux jambes. Les médecins lui ont prescrit trente jours d'interruption temporaire de travail.
"LA LOI DE LA RUE"
"C'est un malheureux concours de circonstances", estime un commerçant témoin de la scène. "Le type n'a pas eu de chance, il avait le même visage que le violeur. N'importe quel père aurait fait pareil." Selon lui, l'incident était inévitable : "Un pédophile était en cavale depuis un an et la police ne réagissait pas. La loi de la rue a dû prendre le relais." Pour son collègue de travail au contraire, ce genre de réaction est "inadmissible" : "Il faut laisser la police faire son travail, on ne peut pas se faire justice soi-même." Bel-Air est un quartier populaire réputé calme. La menace d'un pédophile en liberté "a engendré un sentiment de peur tel dans le quartier qu'il a fait céder les barrières entre les gens, car elle touchait à ce qu'ils ont de plus précieux : leurs enfants", estime Dominique Voynet, la maire de Montreuil.
Deux enquêtes ont été lancées : la première pour savoir dans quelles conditions l'agression a été commise, la seconde pour connaître l'origine de la diffusion du portrait-robot. La municipalité et la police affirment ne pas avoir diffusé la photographie du violeur en liberté. "Il fallait protéger les enfants, rappelle Mme Voynet, mais comme le visage de l'homme ressemblait à celui de M. Tout-le-Monde, il risquait de tenter les gens de se faire justice eux-mêmes."
L'homme à l'origine du lynchage a été mis en examen samedi 28 mars pour "violence avec arme en réunion avec préméditation" et incarcéré à la maison d'arrêt de Villepinte. Selon la police, il parle d'une "mission" dont il s'est senti investi, celle de neutraliser celui qu'il croyait être le violeur. "La situation lui a ensuite complètement échappé", précise le commissaire. Selon plusieurs témoins, il s'agirait d'un père de famille, employé à la Ville de Paris, dont le fils avait été abordé par le pédophile, avant d'être sauvé de justesse par un parent. Le vrai suspect, Halim Taguine, a quant à lui été mis en examen une semaine après l'agression, le 19 mars, à Bobigny, pour "viols et tentatives en récidive".
Aurélie Collas
Article paru dans l'édition du 31.03.09